
La trouble bipolaire est une condition de santé mentale complexe qui affecte des millions de personnes dans le monde. Caractérisée par des alternances d’épisodes maniaques et dépressifs, elle peut être source de grande souffrance pour ceux qui en sont atteints.
En tant qu’entourage, il est important de choisir ses mots avec soin pour éviter d’aggraver la situation. Cet article explore 10 choses à ne pas dire à une personne bipolaire, en expliquant pourquoi ces phrases sont problématiques et comment mieux communiquer.
Une approche empathique peut faire toute la différence, favorisant un soutien réel plutôt que des jugements hâtifs.
10 Choses à ne pas dire à une personne bipolaire
1. « C’est juste une phase, ça va passer. »
Cette phrase minimise les symptômes du trouble bipolaire, qui n’est pas une simple fluctuation d’humeur passagère mais une maladie chronique nécessitant souvent un traitement médical. En la prononçant, vous risquez de faire sentir à la personne qu’elle n’est pas prise au sérieux. Au lieu de cela, encouragez-la à consulter un professionnel pour une gestion adaptée.
2. « Arrête de dramatiser. »
Accuser quelqu’un de dramatiser ignore la réalité des épisodes maniaques ou dépressifs, qui peuvent être intenses et incontrôlables. Cela renforce le sentiment d’isolement et de culpabilité. Souvenez-vous que les crises liées à la bipolarité ne sont pas des choix volontaires, tout comme les crises d’angoisses 7 erreurs à éviter peuvent être mal gérées si on les banalise.
3. « Tu es trop sensible. »
La sensibilité accrue est souvent un symptôme de la bipolarité, amplifié par les variations hormonales et neurochimiques. Cette remarque peut blesser profondément, en invalidant les émotions légitimes de la personne. Optez plutôt pour une écoute active, en reconnaissant ses sentiments sans jugement.
4. « Pourquoi tu ne prends pas juste tes médicaments ? »
Cela sous-entend une négligence de la part de la personne, alors que l’observance thérapeutique peut être compliquée par des effets secondaires ou des ajustements nécessaires. Le trouble bipolaire requiert un suivi médical personnalisé, et cette phrase peut générer de la honte. Soutenez-la en l’accompagnant à ses rendez-vous si elle le souhaite.
5. « Tout le monde a des hauts et des bas. »
Comparer la bipolarité à des variations d’humeur normales trivialise la gravité de la maladie. Les épisodes bipolaires sont extrêmes et peuvent mener à des hospitalisations ou des risques suicidaires. Évitez cette généralisation pour ne pas minimiser l’expérience unique de la personne atteinte.
6. « Tu devrais faire plus de sport ou manger mieux. »
Bien que l’exercice et une alimentation saine, comme les Bienfaits de l’omega 3 pour la santé cérébrale, puissent aider, cette suggestion simpliste ignore les facteurs biologiques profonds de la bipolarité. Elle peut sembler accusatrice, comme si la personne n’essayait pas assez. Proposez plutôt des ressources professionnelles pour un plan holistique.
7. « Je sais exactement ce que tu ressens. »
À moins d’être bipolaire soi-même, il est impossible de comprendre pleinement. Cette phrase peut sembler empathique mais elle approprie l’expérience de l’autre, potentiellement en la dévalorisant. Préférez dire : « Je ne peux pas imaginer ce que tu traverses, mais je suis là pour t’écouter. »
8. « Calme-toi, ce n’est pas si grave. »
Lors d’un épisode maniaque, la personne peut être hyperactive ou irritable, et cette injonction la fait se sentir incomprise. Le trouble bipolaire altère la perception de la réalité, rendant les situations « graves » subjectivement. Offrez un espace sécurisé pour qu’elle exprime ses émotions sans pression.
9. « Tu es fou/folle. »
Ce terme stigmatisant renforce les stéréotypes négatifs sur les maladies mentales. Il peut causer une profonde blessure émotionnelle et décourager la recherche d’aide. Utilisez un langage respectueux pour promouvoir une société plus inclusive vis-à-vis des troubles comme la bipolarité.
10. « Pourquoi tu ne peux pas être normal ? »
La notion de « normalité » est subjective et blessante, impliquant que la personne est défectueuse. La bipolarité fait partie de son identité, et l’accepter est clé pour le bien-être. Encouragez l’éducation sur la maladie pour déconstruire ces idées préconçues.
En évitant ces phrases, vous contribuez à un environnement soutenant pour les personnes bipolaires. La communication ouverte, l’éducation et l’empathie sont essentielles. Si vous suspectez un trouble bipolaire chez un proche, orientez-le vers un psychiatre pour un diagnostic précis. Des thérapies comme la TCC (thérapie cognitivo-comportementale) ou des groupes de soutien peuvent être transformateurs.
Rappelez-vous que la bipolarité n’est pas une faiblesse mais une condition gérable avec les bons outils. Des études montrent que le soutien social réduit les rechutes, soulignant l’importance de votre rôle. Intégrez des habitudes positives, comme une alimentation riche en nutriments essentiels, pour complémenter les traitements.
Enfin, sensibiliser sur ces erreurs verbales aide à briser les tabous autour de la santé mentale. En apprenant à mieux communiquer, nous construisons des relations plus solides et bienveillantes.